La commission se penche sur la fusion TK-Tata Steel

La Commission européenne a annoncé mardi 30 octobre l’ouverture d’une enquête approfondie sur le projet de fusion des activités en Europe de l’Indien Tata Steel et de l’Allemand ThyssenKrupp, destiné à faire face à la concurrence chinoise.

« La Commission craint que la concentration ne réduise la concurrence sur le marché de l’offre de différents aciers haut de gamme », écrit l’exécutif européen dans un communiqué.

Le N°2 européen de l’acier après ArcelorMittal

Officialisée en juin, après plus de deux années de négociations, la fusion doit donner naissance « à une entreprise de 17 mds d’€ de chiffre d’affaires annuel employant 48.000 salariés », selon les estimations à l’époque du quotidien allemand Die Welt. Cette nouvelle entité, ThyssenKrupp-Tata Steel est appelée à devenir le numéro deux européen de l’acier, derrière ArcelorMittal.

« Les entreprises tributaires de l’acier emploient plus de 30 millions de personnes en Europe et nous devons être en mesure d’affronter la concurrence sur les marchés mondiaux. C’est la raison pour laquelle nous allons mener une enquête rigoureuse», a expliqué la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager.

La décision de la Commission attendue pour le 19 mars

La Commission a jusqu’au 19 mars pour prendre une décision. Les principaux sites de production sidérurgique en Europe de Tata Steel – dont le siège se trouve en Inde – sont situés au Royaume-Uni et aux Pays-Bas-. Le principal pôle de ThyssenKrupp est quant à lui basé en Allemagne.

Le projet devrait conduire à 4.000 suppressions d’emplois, dont la moitié en Allemagne.

L’industrie sidérurgique européenne subit de plein fouet la concurrence de l’acier des entreprises chinoises, accusées de dumping. Le secteur a été un peu plus déstabilisé par les taxes punitives sur l’acier imposées en juin par le président américain Donald Trump.