La SNCI au chevet de Liberty Steel à Dudelange

L’avenir de Liberty Steel et de son site de production à Dudelange s’inscrit toujours en pointillé suite aux déboires de Greensill. Le ministre de l’Économie, Franz Fayot, a tenté de rassurer et a missionné la SNCI pour étudier des éventuelles solutions de sauvetage.

Interpellé par Dan Biancalana  (LSAP), député et bourgmestre de Dudelange, quant à la situation délicate de Liberty Steel à la suite de la faillite de Greensill , Franz Fayot  (LSAP), ministre de l’Économie, s’est voulu rassurant. «La situation est prise au sérieux», a lancé le ministre socialiste, qui a expliqué à la Chambre des députés que ses équipes étaient occupées à travailler sur ce sujet complexe. «Nous avons des contacts intensifs avec le groupe GFG Alliance», a encore indiqué le ministre. 

Pour rappel, en mars dernier, Liberty Steel se voit durement touché par la faillite de Greensill . Cette fintech londonienne spécialisée dans le financement à court terme des entreprises était la principale créancière du groupe Liberty Steel. À partir de là, les sites de Liège et de Dudelange ont également été impactés avec la suspension des approvisionnements des usines par ArcelorMittal. Liberty Steel et ArcelorMittal ont en effet par le passé signé un contrat pour permettre au site de Dudelange de continuer de produire l’Usibor, un produit acier développé par ArcelorMittal.

Trois priorités bien définies

Les problèmes financiers de Liberty Steel ont induit de l’incertitude quant à la survie des sites de production, dont celui de Dudelange, où travaillent un peu moins de 300 personnes. «Le dossier est bien plus complexe qu’une simple faillite d’un site industriel luxembourgeois. Cela relève de la finance au niveau international», a encore souligné Franz Fayot devant les députés.

Le ministre a ensuite assuré avoir trois priorités dans ce dossier, à savoir l’emploi, le maintien de l’activité sidérurgique à Dudelange et faire de l’industrie de l’acier au Luxembourg une activité stable et rentable.

Sans entrer dans les détails, Franz Fayot a  indiqué que si ce dossier «évolue quotidiennement», il n’écartait  aucune piste pour trouver une solution. La Société nationale de crédit et d’investissement (SNCI) a d’ailleurs été missionnée pour étudier la faisabilité des diverses hypothèses envisagées par les équipes du ministère. «La SNCI dispose de l’expertise nécessaire pour cela», a expliqué Franz Fayot.

Aucun détail n’a filtré quant aux différents scenarii envisagés. Qui devront évidemment respecter les prescrits légaux en vigueur au niveau international.

Écrit par Jeremy Zabatta