153 pertes d’emplois chez Liberty Steel: le ministre Willy Borsus rencontrera les syndicats ce mardi

La direction du groupe Liberty Steel a annoncé, lundi, à l’occasion d’un conseil d’entreprise extraordinaire, qu’elle allait devoir se séparer de 153 travailleurs (sur un peu plus de 700) afin de sauver l’outil sidérurgique et d’éviter la faillite.

Ce volume de désengagements n’est cependant pas non définitif, dans la mesure où les négociations requises par la loi sur les licenciements collectifs vont dès à présent commencer avec les syndicats. C’est donc le début de la valse des propositions et des contre-propositions pour limiter les dégâts sur le plan social. En août, il était question d’une menace sur 300 emplois. Aujourd’hui, ce chiffre a été réduit.

Sur le plan industriel, une nouvelle entreprise serait créée, avec l’entrée dans le capital d’un gros client (mais lequel ?) et de la Région wallonne (mais combien ?). Ce montage permettrait de sauver la ligne de fer blanc et la ligne de galvanisation n°5, celle qui revêt des tôles épaisses d’une double forte couche de zinc, et qui est très performante, si elle est correctement approvisionnée en bobines. C’est ce que Liberty, présentement, est incapable d’assurer. La ligne de galvanisation n°4, elle, serait abandonnée.

Sur le plan judiciaire, le groupe Liberty est en “réorganisation” jusqu’à la fin septembre. Une demande de prolongation de trois mois est programmée. Pour soulager la trésorerie, la vente du siège social flémallois a été décidée la semaine dernière.

Willy Borsus rencontrera les syndicats mardi

Le ministre wallon de l’Economie, Willy Borsus, a “vivement regretté“, lundi, l’annonce du groupe Liberty Steel qui entend se séparer de 153 travailleurs afin d’éviter la faillite. “Il convient aujourd’hui d’examiner si cette restructuration permettra de pérenniser l’activité des sites liégeois et quelles sont les garanties réelles pour l’avenir en termes d’emploi et d’investissement“, souligne le ministre.

La Région wallonne a déjà proposé, via la Sogepa, un prêt de 37 millions d’euros à Liberty Steel, à condition que ce dernier cède les outils industriels, en vue de trouver une solution concrète avec des partenaires industriels afin de minimiser les pertes d’emploi et garantir une activité pérenne. Cette proposition n’a pas fait l’objet d’un retour favorable de la part de Liberty“, rappelle-t-il par ailleurs.

Avec ma collègue en charge de l’Emploi [Christie Morreale, ndlr], je continuerai à suivre activement l’évolution de la situation. Il faut cependant rappeler que la procédure Renault est strictement encadrée par la loi“, ajoute Willy Borsus. Ce dernier rencontrera les syndicats de l’entreprise demain/mardi. La ministre Morreale sera également présente. ,

Sujet JT 20 septembre 2021 :

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Source: rtbf.be