Le dossier Liberty Steel à Liège continue d’inquiéter les ouvriers de l’usine de Dudelange. Cette dernière a en effet besoin de Liège pour s’approvisionner. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)https://spkt.io/a/3601716
Le tribunal des entreprises de Liège a annulé sa réunion avec Liberty Steel, prévue vendredi dernier, en raison d’un manque de documents comptables. Le dossier, qui s’envenime, est désormais entre les mains du procureur du Roi.
La liquidation pure et simple des sites de production de Liberty Steel à Liège semble se rapprocher. Vendredi dernier, le tribunal des entreprises de Liège a renoncé à faire le point sur les engagements conclus avec le sidérurgiste en fin d’année dernière lors de la procédure de réorganisation judiciaire. La raison: un défaut de documents comptables qui devaient être fournis par Liberty Steel. Le tribunal a donc transmis le dossier au procureur du Roi. Ce dernier devrait se prononcer dans les prochaines semaines.
Du côté syndical, l’idée d’une liquidation judiciaire se rapproche. D’un côté, elle est redoutée, mais de l’autre, la liquidation puis la reprise des sites par un autre acteur industriel seraient, d’une certaine façon, un soulagement.
«Le dossier va évoluer et il va peut-être se diriger vers une liquidation. Si c’est une bonne nouvelle? Tout dépend du prolongement du dossier. Nous savons qu’il y a eu des intérêts manifestes de la part d’autres opérateurs industriels pour lesquels Liberty Steel n’a jamais répondu. Ce sera peut-être l’occasion de continuer l’aventure avec un autre opérateur avec un projet industriel et un support financier. Dans le cas d’une liquidation et d’une reprise, il faut qu’elle se fasse rapidement, mais avec une solution globale pour l’ensemble du site. C’est ce que l’on souhaite en tout cas», a commenté Jordan Atanasov, secrétaire régional CSC Météa.
En attendant la décision du procureur du Roi, les 690 ouvriers restent dans l’expectative, jonglant avec des périodes de chômage et des périodes d’activité assez courtes. «Le problème reste le même malgré les nombreuses promesses de Liberty Steel. Il y a un manque de liquidité pour les approvisionnements en matière première», termine Jordan Atanasov.
Des nouvelles qui ne vont pas rassurer les ouvriers de Liberty Steel Dudelange. Pour rappel, le site dudelangeois dépend fortement de Liège en ce qui concerne ses approvisionnements et le maintien de sa propre production.
