Outre-Rhin, les prix de transaction portant sur les tôles ont accusé un repli sur fond d’achats léthargiques et d’incertitudes politiques pesant sur le lancement de nouveaux projets.
En ce début novembre, l’activité pâtit à la fois du niveau élevé des stocks et de la contraction de la demande.
« Les stockistes ne vont pas s’approvisionner pour une livraison en 2018 au vu des stocks conséquents – couvrant une demande pour une période de 6 à 7 mois, comparativement à 3 mois habituellement -, » a commenté un producteur tchèque.
Dans ce contexte, les producteurs allemands ont revu leurs offres légèrement à la baisse, de l’ordre de 10 €/t, à 600-610 €/t sur deux semaines, pour une livraison décembrejanvier.
Il convient toutefois de mentionner que les contrats ont majoritairement été conclus dans le bas de cette fourchette.
Le marché a pâti de la crise politique
Les problèmes politiques ont également pénalisé l’activité. De fait, les récentes élections qui se sont tenues dans le Land de Hesse (centreouest) et la décision inattendue d’Angela Merkel renonçant à se représenter à la présidence de son parti, la CDU, et à ne pas briguer un nouveau mandat de chancelière en 2021, a accru les incertitudes. Les investissements programmés pourraient désormais mis en suspens.
Sur la période, les relamineurs européens ont réduit leurs offres vers l’Allemagne de 15 à 20 €/t, selon le fournisseur. Actuellement, les offres émanant d’Europe centrale et de l’Est de l’Europe oscillent entre 550 et 580 €/t départ usine tandis que celles provenant d’Italie se situent entre 560 et 575 €/t départ usine. La plupart des transactions sont scellées dans la partie inférieure de cette marge.
Des prix stables à court terme ?
Des experts considèrent que les relamineurs ne seront pas en mesure de maintenir leurs prix, « notamment en raison du repli des prix du brame qui devrait favoriser un nouveau recul de ceux des tôles », a observé un trader rhénan. Les prix devraient rester stables à court terme, une réduction temporaire n’étant pas à exclure si les usines doivent remplir un carnet de commandes.
« Nous ne souhaitons pas diminuer nos prix et j’espère que les autres producteurs domestiques nous emboîterons le pas. », d’après un producteur européen. Toutefois, certains professionnels tablent sur une baisse ce mois-ci.